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Aujourd’hui au Grand-Duché de Luxembourg des danses folkloriques régionales sont pratiquées par les trois groupes folkloriques

à Bettembourg : La Ronde
à Luxembourg-Ville : Uucht la Veillée
et
à Mersch : Vallée des 7 Châteaux

Leur répertoire de danses comprend une vingtaine de danses populaires exécutées autrefois dans la région de l’ancien Duché de Luxembourg.
Avec la première guerre mondiale la tradition des danses populaires à été abandonée. Des investigations par des ethnologues et musiquologes ont permis de retrouver les traces des traditions anciennes et de reconstituer ces mélodies et pas de danses. 

Traduites en danses folkloriques arrangées pour la scène, par des gens qualifiés dans ces disciplines, les danses nommées Schibberli, Siwespronk, Pick-Polka, Minnewee, Karschnatz, Konterdanz, Eifler Maklott, Maclote d’Habiémont, Härendanz, Sonndesdanz, Schottesch Näip, Troïka, Sabotière, danse Ardenaise, Stréinen Hunn, etc, sont exécutées aujourd’hui par des amateurs enthousiastes, soucieux de préserver des valeurs immatérielles de notre patrimoine culturel.

Depuis l'existence du groupe, uniquement des tissus copies d'époque sont utilisés pour la confection des costumes féminins et masculins. La prestance multicolore des costumes évite un uniformisme monotone. Sur la scène, par le jeu harmonieux des couleurs des costumes, l'ensemble des danseurs produit un effet frappant et flatteur aux yeux des spectateurs.

Au Grand-Duché, nous dansons surtout sur invitation de communes, de syndicats d'initiative ou d'organisations diverses.

 A l'étranger, nous participons souvent à des festivals folkloriques internationaux ou à d'autres manifestations culturelles. 


Tout amateur de danse ou musicien intéressé est invité à s’intégrer à notre groupe. Nos répétitions ont lieu chaque semaine, à tour de rôle, à Luxembourg-Ville et à Bettembourg.



Les costumes masculins et féminins du groupe folklorique UUCHT-LA VEILLEE

Quand le groupe folklorique fut créé en 1955, les responsables se chargèrent de trouver des habits suivant de modèles d’époque.
En étroite collaboration avec Georges Schmitt, conservateur au Musée National, qui fournissait les instructions précises et détaillées pour un modèle de costume “paysan” de dimanche. Les recherches qui se fondaient sur des illustrations de la mode au début du 19e siècle, ont abouti à la création d’un costume à caractère d’époque c.àd. à la taille surélevée, inspiré de la mode Empire.

Inspiré donc de la mode Directoire, puis Empire, le costume “paysan” de dimanche se compose de trois parties: la jupe, la chemise blanche et le corsage (casaquin) ainsi que le tablier.
La jupe en cotton imprimé paraît très longue à cause de la taille surélevée.
La jupe était initialement cousue à une chemise blanche à longues manches; pour des raisons pratiques, on a séparé les deux pièces pour les boutonner ensemble. La chemise en toile blanche est fermée jusqu’au cou; l’encollure et les manches longues sont bordés d’une fine dentelle crochetée.
Ce deux-pièce se porte avec un corsage, à courtes manches bouffées et de couleur vive unie.
Le tissu pour la jupe en coton est imprimé de motifs de l’époque (fleurs, rayures, rayures avec guirlandes de fleurs).
De la taille surélevée descend le tablier en coton blanc, souvent sans aucun décor, parfois muni de quelques plis horizontaux. Le beau tablier est décoré en bas par quelques bandes horizontales en couleurs.
Le bonnet en coton blanc, aux bords finement plissés, a été copié sur la coiffe que porte la paysanne sur un tableau de Mathieu Kirsch (vers 1835) exposé au Musée Folklorique à Luxembourg.
La cape (quart-double) en tissus de laine fine ou en Kaschmir, de forme carrée, pliée en deux, se portait sur les épaules autour du cou, la pointe de l’angle droit sur le dos.
Les bas blancs sont tricotés à mailles fines.
Les chaussures noires avec boucle argentée, sont à talons semi-haut.

Pour le groupe folklorique UUCHT-LA VEILLEE il existe un costume “citadin” de dimanche pour dames:
Trouver des modèles pour le beau costume”citadin” du dimanche, s’avéra plus difficile. Un habitant de Sonlez petit village dans l’Oesling à la frontière belge, mit à disposition un costume en soie fin 18e siècle. Dorénavant, les beaux costumes féminins furent exécutés d’après ce modèle et conformément à d’autres données du musée concernant les tissus.
Pour les coiffes en linon blanc ou écru, bordées de dentelles, les archives du musée national fournissaient de multiples dessins.
Des chapeaux en fine paille finement tressée, ornés de larges rubans en soie de couleurs vives furent confectionnés d’après des modèles d’époque et photos.
La Cape, le “quart-double” est un grand shawl carré en laine fine ou en Kaschmire à grands dessins, plié en triangle; il est mis autour des épaules, l’angle aigue porté sur le dos. On se revêt du quart double pour se protéger du froid.

Pour le vêtement masculin folklorique du „dimanche“ on porte la culotte couvrant les genoux, couleur grise, beige, brune, bleue ou vert foncé en tissus de laine; on porte la chemise blanche avec ruban noir noué au cou, un gilet en laine rouge, vert et jaune ou en soie à motifs éventuellement brodé; les bas sont tricotés, généralement de couleur blanche. Pour le couvre-chef on porte la casquette en satin noir ou le chapeau haut de forme en tissu spécial velu de couleur brune, le „Quetschendéif“. Les gilets, de couleurs différentes, apportent une note gaie à l’ensemble.

Le vêtement masculin folklorique „ordinaire“ se distingue de celui „du dimanche“ par le port de la culotte anthrazite en tissus Tirtaine et de la „Schibb“ bleue à la place du gilet. Le chapeau haut de forme ne se porte évidemment que les jours de fête.

Depuis l’existence du groupe, uniquement des tissus copie d’époque sont utilisés pour la confection des costumes masculins et féminins. La prestance multicolore des tissus évite un uniformisme trop monotone.